La Créa et les Sciences, de la connaissance aux objectifs

Sciences : sources et origines

De la connaissance à l’intellectualisation

Science est un mot polysémique, c’est-à-dire qu’il a plusieurs sens ou significations différentes. Chacune d’entres elles a sa raison d’être et on peut les regrouper de la manière suivante :

> Tout ce qui est relatif à l’expérience corporelle, à l’apprentissage corporel (conscience corporelle) :

• Connaissances acquises par l’observation.
• Connaissances acquises par l’étude et la pratique.
• Connaissances acquises par l’expérimentation.

Cette partie a été détaillée dans Créa & Art afin de mettre en perspective les différentes étapes qui permettent d’établir un rapport créatif.

> Tout ce qui est relatif à la conscience (état de perception du sujet),

• Réception perceptive des réactions corporelles.
• Capacité à prendre le contrôle ou maitriser sa perception.

Même si l’individu a oublié, son corps n’oublie jamais.

> Tout ce qui est relatif à une forme d’intellectualisation

• Etude constructive reposant sur des principes de logique et donnant lieu à des théories, des lois etc. On peut faire le parallèle avec le flux créatif intellectualisé.
• Ensemble des connaissances acquises recensées et regroupées principalement par thématique.
• Nomination, organisation et hiérarchisation des connaissances.

En partant des premières définitions, on peut considérer que les sciences sont inhérentes aux activités et à l’évolution humaine. Disons que la troisième définition s’est instaurée différemment en fonction des époques, des systèmes de communication (langage corporel, langage comportemental, langage verbal) et modes de transmission (mimétisme, codes, écritures etc.).

[La Créa et les Sciences] De la connaissance corporelle à l’intellectualisation :

L’importance des instincts, des besoins

Etroitement liée à l’art tant par l’importance et l’impact de l’instinct créatif, la science se distingue toutefois par la mise en place d’un processus plus complet. Il s’applique d’ailleurs à tous les domaines dès lors :

• qu’un ou plusieurs instincts se manifestent,
• que les besoins deviennent conscients.

Ce qui impliquera un processus d’intellectualisation qui permettra d’établir une stratégie :

• soit dans la définition d’un ou plusieurs objectifs et expérimentations,
• soit en vue de théoriser la pensée, l’action ou le domaine concerné.

C’est à l’Antiquité, dans la Grèce Antique, que le concept de Science fera son apparition sous l’influence des présocratiques par la naissance des premières sciences comme les mathématiques et par la réflexion théorique de la connaissance.

[La Créa et les Sciences] Intellectualisation : des besoins aux objectifs ou théorisations

Les objectifs, des besoins humains aux facteurs externes

Pour chacune des Sciences, on peut attribuer un facteur d’évolution lié à des besoins (en réponse à des instincts) et les traduire sous la forme d’objectifs.

Dans tous les cas de figure, les êtres humains ont du faire face à leur condition humaine, la place et leur rôle au sein d’un groupe, d’une communauté, d’une société :

• situation de faiblesse : maladies, blessures,
• situation de rapport de force : avec autrui,
• situation de rôle : le rôle à jouer dans la communauté assimilé à métier ou profession de nos jours,

Le tout dans :

• un environnement à la fois favorable et hospitalier (la nature répond à nos besoins vitaux) et à la fois dans un environnement hostile (prédation, flore toxique ou vénéneuse ; tempête, inondation etc.).
• un environnement qui détient ses propres lois naturelles : naissance, vieillesse, mortalité et bien d’autres encore.
• un environnement inconnu dont le fonctionnement est à la fois simple mais paraît complexe.
• un environnement cette fois qu’on peut qualifier de corporel qui laisse à penser que notre état de conscience s’en distingue.

En seulement quelques points, on vient d’évoquer des aspects des sciences physiques, des sciences relatives à la vie, des sciences humaines et sociales.

En fonction du contexte, les objectifs peuvent s’enrichir et diverger. Prenons l’exemple des dits ‘Nomades’ et dits ‘Sédentaires’.

En qualité de nomade, les êtres humains ont dû apprendre :

• à se déplacer en groupe,
• à transporter (des provisions, des affaires, les personnes dans l’incapacité de se déplacer etc.),
• à se repérer,
• à s’adapter (conditions climatiques par exemple),
• à se protéger (animaux, autres communautés),
• à se réapprovisionner (eau, alimentation etc.).

La sédentarisation a bien évidemment bouleversé les modes de vie qui a nécessité de nouvelles évolutions et adaptations. Les hommes comme les femmes ont pu utiliser le temps imparti à de nouvelles activités. Pour être sédentaire, il était nécessaire :

• de trouver l’endroit pour s’installer ou tout simplement rester (source d’eau à proximité et/ou facteurs déterminants),
• de délimiter un territoire de surveillance pour protéger la communauté,
• de construire des habitats de manière plus solide (division du territoire en sous-territoires),
• de mettre en place des règles de vie communautaire,
• de maitriser la reproduction animal et la captivité pour développer l’élevage,
• de maitriser la terre pour la cultiver.

Ce qui n’empêchait pas les Hommes de continuer à chasser, à pêcher et à cueillir ce que leur environnement leur offrait.

La sédentarisation a permis d’envisager des efforts et des productions sur du long terme. Cela a conduit les personnes à devoir maîtriser leur environnement naturel et augmenter les rendements et productivités. Cela a bien évidemment engendré des innovations techniques à tous les niveaux et a conduit au développement économique.

Les objectifs découlent des besoins humains mais ils sont conditionnés, directement impactés par des facteurs externes : l’environnement naturel, les conditions climatiques, les limites matérielles etc. Pour parer à chacune des problématiques, nous nous employons à créer de nouvelles solutions, à subdiviser les objectifs initiaux en sous-objectifs et tenter de répondre à chacun d’eux mais très voire trop souvent de manière fragmentée et détachée de la situation ou problématique d’ensemble. Raison pour laquelle l’écologie est devenu un enjeu mondial et même plus encore un enjeu sanitaire depuis quelques années.

Conclusion

L’objectif n’est pas ici de parler de la classification ou des disciplines scientifiques, des méthodes de théorisation ou encore de l’évolution des Sciences à travers les époques mais plutôt de se concentrer sur leurs sources et origines.

Il est à noter deux particularités au niveau des Sciences :

• le fait qu’elles soient inhérentes aux activités et à l’évolution humaine,
• le fait que l’instinct créatif soit toujours associé d’une manière ou d’une autre à un autre ou plusieurs autres instincts.